Dans un nouvel ouvrage, l’historien Jocelyn Létourneau propose un autre regard sur le passé de notre société et envisage différemment son avenir
En cette ère de mondialisation, que doivent faire les Québécois d’héritage canadien-français de leur histoire et de leur identité? Et comment peuvent-ils tirer profit des apports de l’immigration sans se perdre de vue ni disparaître dans leur relation avec l’Autre? Ces questions complexes et fondamentales marquent l’actualité de bien des sociétés. Elles forment aussi le fil conducteur du plus récent livre de Jocelyn Létourneau, professeur au Département d’histoire, chercheur au CELAT et auteur de l’ouvrage Le Québec entre son passé et ses passages, paru le 12 novembre chez Fides.Ce livre de 250 pages a été finalisé par l’auteur lors d’un long séjour comme boursier Fulbright à Berkeley et à Stanford. Deux chapitres sont consacrés à l’épisode controversé de la conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques en 1759. Selon Jocelyn Létourneau, l’idée que ces derniers soient les cofondateurs de la société québécoise chemine dans les esprits. Il en veut pour preuve, notamment, que quatre Franco-Québécois sur cinq s’accordent avec l’énoncé selon lequel les Anglais sont un des peuples fondateurs du Québec. «C’est élevé, soutient-il. Le résultat surprend. Il pourrait signifier que les Québécois ne souscrivent plus à la vision consacrée de leur société et de leur histoire. Une vision qui les présente toujours dans une relation d’opposition avec l’Autre, surtout l’“Anglais”. Une vision qui fait d’eux des perdants, des victimes et qui décrit leur parcours comme une série de rendez-vous ratés avec l’Histoire.»
http://www.aufil.ulaval.ca/articles/quebec-transition-29441.html
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