Ainsi donc, le processus de négociation internationale que l'on imaginait mort et enterré après le fiasco de Copenhague est parvenu à produire un accord acceptable et surtout inespéré à Cancun.
Ne boudons pas notre plaisir, l'habileté de la ministre mexicaine Patricia Espinosa tout autant que les avancées conjuguées des grands pays émergents – Chine, Inde et Brésil – ont rendu possible des décisions que d'aucuns croyaient inenvisageables il y a quelques jours à peine, et offrent à la communauté internationale trois sujets de satisfaction.
Les esprits chagrins objecteront certes que le texte final déploie des trésors de sémantique pour mettre tous les pays d'accord. Il n'en demeure pas moins que l'accord final reconnaît officiellement la nécessité d'infléchir significativement la courbe des émissions de gaz à effet de serre et que si ces efforts n'évoluent pas dans un cadre contraignant, le texte signé sur la riviera mexicaine sort la négociation internationale de la léthargie dépressive dans laquelle elle avait sombré et dont ni la réunion préparatoire de Bonn en juin, ni celle de Tianjin en octobre ne semblaient pouvoir l'en extraire. Le multilatéralisme est de retour ; il faut s'en féliciter.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/29/les-regions-comme-echelon-operationnel-de-la-lutte-contre-le-changement-climatique_1458393_3232.html
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